A suivre

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Voilà. Hier on m'a pris je ne sais combien de litres de sang, échographiée, radiologée sous sous les angles. J'ai même eu droit à une ballade en ambulance à travers Lyon. Sans la sirène. Dommage. L'enfant que je suis toujours au fond de moi se serait beaucoup amusée mais il ne fallait pas pousser, il n'y avait pas urgence. Juste un service disponible sur un autre hopital. Je suis même passée devant chez moi et fait coucou moralement au chien et au chat. Il en faut peu pour s'amuser, surtout en temps de crise. Je ne sais pas combien ma journée à coûté à l'A.P. 2000 euros d'après l'ours. Les infirmières étaient souriantes et s'excusaient presque de me faire des trous dans le bras droit, le gauche refusant définitivement de montrer la moindre veine. Ah quand ma gauchitude s'en mêle ! Je retourne voir le médecin dans une dizaine de jours mais la radiologue a confirmé la présence de kistes dans la thyroide et le gonflement anormal de la parathyroide. Et dire qu'il y a un mois de ça, je n'imaginais même pas que je puisse avoir un souci sur cette partie de mon anatomie.
Pratiquement rassurée, je vais me préparer pour monter à Paris avec fiston et aller voir mon petit papa qui a l'air d'aller mieux lui aussi. Si tout va bien, il sort jeudi. On fêtera ça tous ensemble et vive la vie et merde à la mort.
Mon ours a l'air de se laisser doucement réapprivoiser. Je m'angoisse toujours bien un peu chaque fois que je lui demande quelque chose, de peur de me faire rejeter mais je ne montre rien quand il m'appelle. Il est mon soleil et ma douleur, ma force et mon point faible. Nous avons déjeuné ensemble à midi, il a décalé un rendez-vous pour ça. Je lui ai volé un baiser sur le trottoir. Sans doute que notre histoire est faite de ça, d'incertitude et de retrouvailles comme si c'était la première fois. A chaque fois. Un mélange de sécurité et de funambulisme.
Demain je monte à Paris voir mon père qui doit sortir de l'hôpital, mon fils à mon bras. Derniers instants avant longtemps sans doute.
Un peu de nostalgie, un peu de ras le bol. Un peu de tout. Un peu de rien. Beaucoup d'amour aussi mais sans grandes démonstrations. Seul le plaisir de se retrouver et d'être encore un peu ensemble. C'est tout.
Photo : Larry Fink


8 murmures:

anne des ocreries a dit…

Je croise les doigts pour que tout aille bien, pour que la vie gagne...Vous trouvez toujours de magnifiques images pour votre blog, Bunny, c'est un plaisir de le visiter...

l'homme au bois dormant a dit…

pour info, j'ai cru comprendre que dérèglement de la thyroïde = brusques sautes d'humeur, colères, alternance d'humeurs opposées à forte amplitude et toutes ces choses. Ceci en rapport avec quelques notes précédant celle-ci...
Mais je ne doute pas que tu le saches déjà.

cathiminie a dit…

t'as pas de veine au bras du coeur toi?...ben dis donc...contente de voir que tout s'arrange...doucement! C'est contagieux l'arrangement hein dis...refile moi le crobe entier du toutsarrange!

toutaubord a dit…

Je pense à toi et t'embrasse fort. th

Marie Laure a dit…

Grosse bise et fais attention à toi.

Marcus a dit…

Oui vive la vie, qui reste cependant mortelle pour chacun et chacune d'entre nous. Le tout est d'en avoir conscience, mais pas trop quand même pour ne pas oublier de vivre.
Bon rétablissement, bonne chance… on ne sait jamais trop quoi dire dans ces cas-là.

toutaubord a dit…

Tu vas bien ? Un mail ? Bises.

Sylvie a dit…

Tout va bien, je viens de rentrer et de vider toutes mes boites mail. Mon père est très fatigué mais on y croit. J'ai pris le temps d'aller voir Kandinski et l'ours est venu me chercher à la gare. Voilà pour résumer :-) Bises à vous tous.

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