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Improbable

| | 1 murmures


L'ours me disait toujours que je serais mieux avec un "gentil socialiste". Il faut dire que notre couple n'avait rien d'évident mais on le savait au départ.
Le poète est d'un autre genre. Libre penseur à ce qu'il parait. Ecolo modem aux dernières nouvelles avec une forte tendance vers la décroissance.
J'ai eu beau lancer des oeillades incendiaires à Vincent Peillon le 1er mai, ça n'a servi à rien.
Peut être que je le rencontrerai une fois que j'aurai quitté ce parti de fous le gentil socialo.
En attendant... non rien.

Photo Karl Blossfeldt


Trois fois rien

| | 6 murmures »

Un petit mot avant le week-end. Un sourire, une pensée, un frôlement de mes lèvres sur les votres. Trois fois rien. Je vais le rejoindre et ouvrir le champ de nos possibles. Que ce week-end soit plein de joies et de caresses. De tendresse et de fureur. De vie quoi. On n'en a qu'une que diable, il ne faut pas la laisser filer entre nos doigts.
Photo G.G.

Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre

| | 5 murmures »
Voilà. Je peux écrire calmement cette nuit qu'entre l'ours et moi c'est fini. Peut-être pour toujours, peut-être pour quelques mois. On ne sait ni l'un ni l'autre de quoi demain sera fait mais est-ce bien important. Il est rentré dans sa carapace et moi je renais doucement à la lumière. J'ai beaucoup pleuré lundi. Mon fils est parti vivre à La Réunion. Son premier vrai départ. Les autres n'étaient que des voyages vers un ailleurs qui le ramenait toujours au nid familial. D'un seul coup l'idée de les avoir perdus m'a été insupportable. Les deux hommes de ma vie loin de moi. J'ai pleuré sur ma difficulté à aimer, sur le cordon coupé, sur les bons et mauvais moments. Au milieu de mes larmes, j'ai appellé l'ours au secours. Tout ça a bien du lui faire peur, il a esquivé, me parlant de son incapacité actuelle à aimer, de notre échec et je ne sais plus quoi encore.
Alors j'ai saisi la seule main qu'on m'a tendue ce jour là. Celle du poète. Grand prix de la patience. J'ai calculé que ça fait 5 mois qu'il lit patiemment des mots qui ne veulent pas toujours dire grand chose, sans poser la moindre question ni demander quoique ce soit. Juste proposer un partage de temps à autre. La tension nerveuse retombée, le rosé en terrasse aidant, la nuit lyonnaise et ses lumières sur les berges du Rhône nous ont rapprochés. J'ai osé embrasser d'autres lèvres que celles de l'ours dont je pensais ne jamais me passer et d'un seul coup je me suis sentie à nouveau désirable et j'ai eu envie de me blottir comme une enfant au creux de deux bras et j'ai senti le désir revenir et ... je l'ai écrit à l'ours qui depuis fait la tête. Sa façon à lui d'avoir le dernier mot sans doute. Sa façon de se dire que finalement ça devait se terminer comme ça. Que je n'attendrai pas longtemps pour le remplacer et que toutes les femmes sont pareilles... des sorcières qui vous ensorcellent une nuit d'Halloween et vous transforment en esclave de leur bon vouloir. Il a tellement peur des femmes mon ours.
Cette histoire écrite et réécrite continuera de vivre en nous même si d'autres pages vont se tourner et d'autres lumières s'allumer. Nous continuerons nos chemins seuls ou accompagnés et nous retrouverons bien un jour face à face, comme nos voitures se sont retrouvées l'une à côté de l'autre samedi dernier au bord du lac. La vie n'est qu'un grand hasard qui fait parfois si bien les choses.

Photo personnelle. Etel Eté 2009.


Calins sur canapé

| | 3 murmures »
C'était le titre de la note que j'allais écrire jeudi et puis les mots ne sont pas venus. Qu'est ce que je croyais aussi ? Qu'il suffisait que je veuille pour que ça marche ? Qu'il suffisait que je soit parfaite pour que tout s'efface ? Et lui que croyait il ? Qu'il suffisait qu'on se retrouve pour que tout aille mieux ?
Rien ne va plus, faites vos jeux, imper et passe.
Merde.
Il est bientôt midi, j'ai trainé toute la matinée sur le net à la recherche de traces. J'en ai effacé d'autres. Je joue derrière les miroirs. Ca ne sert à rien. J'ai envie de vomir. J'ai envie de dormir. J'ai envie de hurler.
Dans 3 heures je serai sur le parvis, pimpante, souriante et le coeur en miettes. Le corps cassé aussi.
Je vais peut-être faire silence ici quelques temps mais ceux qui me connaissent savent où me trouver.
Je vais reprendre le combat un peu interrompu et continuer cette route que je n'aurais sans doute pas choisie s'il n'avait pas été là. Ca sera juste un peu plus dur mais j'y arriverai, je suis la reine de la pirouette.
Désolée pour la chanson cucul les filles mais c'est plus fort que moi :-)

A suivre

| | 8 murmures »
Voilà. Hier on m'a pris je ne sais combien de litres de sang, échographiée, radiologée sous sous les angles. J'ai même eu droit à une ballade en ambulance à travers Lyon. Sans la sirène. Dommage. L'enfant que je suis toujours au fond de moi se serait beaucoup amusée mais il ne fallait pas pousser, il n'y avait pas urgence. Juste un service disponible sur un autre hopital. Je suis même passée devant chez moi et fait coucou moralement au chien et au chat. Il en faut peu pour s'amuser, surtout en temps de crise. Je ne sais pas combien ma journée à coûté à l'A.P. 2000 euros d'après l'ours. Les infirmières étaient souriantes et s'excusaient presque de me faire des trous dans le bras droit, le gauche refusant définitivement de montrer la moindre veine. Ah quand ma gauchitude s'en mêle ! Je retourne voir le médecin dans une dizaine de jours mais la radiologue a confirmé la présence de kistes dans la thyroide et le gonflement anormal de la parathyroide. Et dire qu'il y a un mois de ça, je n'imaginais même pas que je puisse avoir un souci sur cette partie de mon anatomie.
Pratiquement rassurée, je vais me préparer pour monter à Paris avec fiston et aller voir mon petit papa qui a l'air d'aller mieux lui aussi. Si tout va bien, il sort jeudi. On fêtera ça tous ensemble et vive la vie et merde à la mort.
Mon ours a l'air de se laisser doucement réapprivoiser. Je m'angoisse toujours bien un peu chaque fois que je lui demande quelque chose, de peur de me faire rejeter mais je ne montre rien quand il m'appelle. Il est mon soleil et ma douleur, ma force et mon point faible. Nous avons déjeuné ensemble à midi, il a décalé un rendez-vous pour ça. Je lui ai volé un baiser sur le trottoir. Sans doute que notre histoire est faite de ça, d'incertitude et de retrouvailles comme si c'était la première fois. A chaque fois. Un mélange de sécurité et de funambulisme.
Demain je monte à Paris voir mon père qui doit sortir de l'hôpital, mon fils à mon bras. Derniers instants avant longtemps sans doute.
Un peu de nostalgie, un peu de ras le bol. Un peu de tout. Un peu de rien. Beaucoup d'amour aussi mais sans grandes démonstrations. Seul le plaisir de se retrouver et d'être encore un peu ensemble. C'est tout.
Photo : Larry Fink


Un brin de muguet

| | 1 murmures

Pour vous porter chance
Pour nous porter chance
Joyeux 1er mai.

Une sorte d'église

| | 1 murmures


Je voulais pour nous deux bien mieux qu'une croyance
Alors je t'ai trouvé une sorte d'église
Dont les murs ne sont pas couverts de faïence, ni de marbre
Les vitraux je les brise, les piliers sont des arbres
L'autel est un rocher tapissé de lichen
On y parle, ni pardon, ni péché
On n'y fait pas l'commerce de douleurs et de peines
On n'y adore ni Dieu ni Diable
Mais la beauté des corps et le sort qui a mis ton amour dans mes veines

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Nous deux, nous méritons bien plus haut qu'une voûte
Alors je t'ai trouvé une plaine sans routes
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans traces que celles de nos chevaux qui absorbent l'espace
Au sommet d'une colline j'allume une flamme
Pour qu'on sache qu'un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l'origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s'adorent sans aucun artifice

Je nous veux sans frontières, sans limites et sans lois
Je veux te respirer, te vivre et vivre en toi
Et croire qu'avant nous tout ça n'existait pas

Photo : Rafael Minkkinen
Paroles : Daran


Ma vie sur les montagnes russes # 2

| | 2 murmures »


En voie d'apaisement.
En voie de réconciliation.
Rien n'est gagné.
Rien n'est sûr.
Mais c'est en voie.
Demain départ pour le Lac. Rejoindre l'Auberge de l'Empire.
Avant passer voir la maison qui attend une nouvelle vie.
On prendra des photos, on se racontera des histoires, on vivra et on verra.
Lundi retour.
Mardi travail.
Mercredi hôpital.
Et le soir peut-être lui.
Une petite musique à nouveau dans ma tête.
Je sais je suis indécrottable.
Lui aussi d'ailleurs.
C'est ainsi.
C'est comme ça.
Un jour en haut, un jour en bas.
Il faut vraiment que je me fasse une raison, ma vie ne sera jamais un long fleuve tranquille.
Et c'est sûrement tant mieux

Photo Stanko Abadzic



A thousand years

| | 1 murmures
C'était une chanson de Sting, c'est sûr et certain mais dans le feu de l'action on a oublié laquelle alors j'ai définitivement décidé que c'était celle-là. On se fabrique les légendes personnelles qu'on peut.
.
I still love you
I still want you
A thousand times the mysteries unfold themselves
Like galaxies in my head
.
douce sorcière...un peu lubrique, non juste femme et chatte
oui réincarnation d'une chatte...
parle moi demain des princesses endormies et alitées ,
des crapauds et des princes....
des fables en général !
je me drape dans la douceur de toi pour m'endormir tendrement :
avouons le puisque c'est l'après-midi révélation,
cette douceur nocturne m'a ensorcelé !
mais je ne pense pas que cela soit une maladie,
j'aime beaucoup l'ensemble
dupont/sylvie/sorciere/princesse/bunny etc...
et je n'avoue pas cela sous la torture
Je te gratte tendrement et a distance, mes doigts se posent sur toi
.
C'était aussi la nuit d'Halloween sur la colline de la Croix-Rousse. Je m'étais enfuie comme une voleuse au milieu des manèges de la Vogue, me retrouvant la sorcière de quelqu'un qui n'était qu'un inconnu peu de temps auparavant.
Quelqu'un sait-il comment on peu rembobiner le film ?
.

Ma vie sur les montagnes russes # 1

| | 3 murmures »
La tête à l'envers, le ventre en vrille et les yeux brillants, me voici arrivée tout en bas, prête à partir pour d'autres loopings. Je ferme les yeux, je mets mes mains sur mes oreilles et je me prépare à crier très fort.
Je suis allée vers lui le coeur vide et les mains nues. Il n'y a plus rien que je puisse faire maintenant qu'attendre, bien accrochée à la rambarde pour ne pas tomber plus que je ne le suis.
Il m'a dit que je l'avais mis au pied du mur. Certes, certes...
Je lui ai dit que sans lui je ne suis rien. Bon bon...
Il était dans sa baignoire et j'entendais l'eau qui clapotait autour de lui. J'aurais bien joué à la savonnette mais il m'a répondu non.
Mon dicton du jour ? Avril prends ton Lexomil. Apprends donc petite fille qu'il ne suffit pas de claquer du doigt pour que les choses se passent comme tu as décidé. Apprends la patience. Apprends la confiance. Tous les hommes ne frappent pas et n'abusent pas des enfants qui les approchent. Gomme la souffrance et la douleur. Oublie le passé mauvais. Pardonne à ceux qui n'ont pas su ou pas pu. Tu leur mettais la barre si haut les pauvres.
Ca tourne à l'intérieur de ma tête et de mon corps, j'en oublie de manger et de boire, je regarde le reste de l'humanité vivre comme si je lui étais totalement étrangère. Corps fatigué parmi tant d'autres...
Je vais sortir m'acheter des roses et ranger un peu le désordre qui m'entoure. Ca me permettra peut être d'y voir un peu plus clair avant de repartir pour un nouveau tour de manège.





Avec le temps....

| | 3 murmures »
Les roses sont mortes.
N'en parlons plus.
L'amour aussi.
Parlons en encore un peu.
Histoire de digérer.
Histoire de conjurer (à défaut de conjuguer).
Histoire de se faire encore un peu de bien.
Ou de mal d'ailleurs.
Histoire de se dire qu'on est vivant quoi qu'il arrive.
Et que dans le pire des ailleurs peuvent se faire de belles rencontres.
Quand même.
Et digérer les mots.
Qui se sont transformés en maux.
Je suis une méchante fille.
Je mérite d'être punie parait il.
J'avais compris merci.
Ce n'était vraiment pas la peine de me le répéter encore une fois.
Et puis de toute façon je m'en fous.
Je t'emmerde.
Destin.
Hasard.
Fatalité.
Malchance.
Prédestination.
Quelque soit le nom que tu portes.
Il n'y aura que la mort qui me fera arrêter de crier et pour le moment je suis encore vivante.
Jusqu'à preuve du contraire.

Photo Lee Friedlander

Ce n'est rien

| | 5 murmures »
Tu le sais bien le temps passe...
Fatigue générale.
Fatiguée de tout. De rien aussi.
Ce corps qui me lâche au moment où j'ai le plus besoin de lui.
La peur aussi de me trouver mal n'importe où, n'importe quand.
Hier j'ai tenu le coup au spectacle.
Me suis endormie un peu aussi.
Bejart m'a déçue.
Nous avons dormi ensemble.
Dormi seulement.
Il s'est levé péniblement ce matin.
J'ai repassé sa chemise pour qu'il n'ait pas l'air de sortir du lit.
Je l'ai regardé déjeuner.
Une grande lassitude en moi.
L'amour peut-il s'estomper comme ça en quelques semaines ?


Faire semblant de s'en foutre

| | 3 murmures »
Un exercice difficile, épuisant, énervant.
Envie de mordre ce matin.
Ca tombe bien, j'ai mal aux dents.
L'amertume du somnifère sur le bout de la langue.
Il est à la pêche, je vais aller au cinéma.
Je vais rentrer après, ranger, trier, classer, essuyer.
Toute fière que mes bras, mes jambes et mon cerveau soient encore en état de marche.
Toute contente d'être vivante.
La première cigarette a un goût bizarre mais ce n'est pas demain la veille que j'arrêterai de fumer.
Mes poumons ?
ls vont bien merci. Si j'avais pu je lui en aurais donné un.
Histoire qu'il m'emmène encore une fois dans son express pour la fécilité.
Que se soit par désamour ou par arrêt de mort, quand quelqu'un s'en va c'est une vacherie.
Merde.

La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil

| | 4 murmures »
Comment se sortir d'une histoire qui n'en finit plus d'en finir ?
Je me sens comme une mouche engluée dans une toile d'araignée et un mot me vient à l'esprit ce soir : mortifère.
Il y a comme une odeur de pourri dans le royaume des amants qui se délaissent.
Il y a comme un parfum évanoui, dont juste reste le souvenir.
Quel était le mot prononcé par l'homme en regardant la toile ?
Renoncement.
Je ne sais pas si c'est le travail qui s'accumule et les nuages qui obscurcissent obstinément le ciel, mais c'est l'état dans lequel je me sens.
Triste ? à peine.
Malheureuse ? même pas.
Mais en train de renoncer sûrement.
Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je n'en ai aucune idée. Je verrai bien.
L'histoire serait tellement moins intéressante si on en connaissait la fin n'est-ce pas ?


Ab absurdo

| | 0 murmures »
Mais tu es jalouse me dit-il tout content ce matin ?
Mais oui je suis jalouse ça fait 3 ans que je ne fais que ça d'être jalouse et c'est seulement maintenant que tu t'en aperçois ?
Il s'est défilé en me disant qu'il était arrivé au bureau et que gnagnagna...
En attendant, moi je dis qu'inviter une vieille peau cancéreuse à diner au lieu de venir se vautrer dans mon lit, c'est pas normal. Ce type a un problème.