Pour l'homme au bois dormant

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Nous étions à la station Parmentier, CC, Clooney et moi. Papotant tranquillement à la terrasse d'un café, racontant nos histoires, nos névroses, nos passions, le coeur encore un peu à la Comète, quand notre oeil fut attiré par le panneau. Père Lachaise. Je n'ai pas tout de suite percuté. J'ai pensé à ceux que j'avais déjà croisé là bas, Oscar Wilde, Victor Noir, Signoret et Montand. En arrivant devant l'entrée, le guide nous a dit qu'il fallait mettre le plan à jour. Une croix bleue entourée d'un rond. Pas loin de la chapelle, au bout de l'avenue transversale dont j'ai oublié le nom. On se perd vite dans ce cimetière. En même temps c'est agréable. Les chemins pavés (de bons sentiments sans doute), les arbres, les chats et les vierges gémissantes sur des tombeaux en ruine. Loin du bruit de la ville. Loin des voitures et de la foule. Près du ciel. Si près.
Alain repose là. Juste du ciment, des fleurs, des lettres et quelques cailloux. Comme sur les tombes juives. On n'a pas trainé. Juste le temps de faire la photo. D'autres morts nous attendaient. Marie Trintignant par exemple. J'ai pensé fugitivement à ce lundi de Pentecôte où les coups étaient tombés et à ma tête qui par chance n'avait pas rencontré la table. Alors j'ai parlé, parlé, histoire de ne pas trop penser. Excusez moi les filles de tout ce bavardage. En même temps, quand je suis aussi bavarde c'est que je suis bien alors merci de votre présence. Il en manquait une, en route pour La Rochelle mais on avait déjà eu le temps de délirer deux jour auparavant.
Le temps des vacances est fini. Temps de l'amitié retrouvée. Temps de la jeunesse revenue. Le temps d'un soupir, l'été s'en est allé doucement. Le temps d'un soupir, Alain est parti mais son coeur bat toujours en nous quoiqu'il arrive.

Photo : Sylvie S.

10 murmures:

temps a dit…

Musés,monuments, passés, la visite de Paris peut prendre de nombreux aspects selon l'humeur du moment.
cordialement

Nicolas Jégou a dit…

Le coeur DOIT rester à la Comète !

hypos a dit…

Joli souvenir ma prune .. et on est toutes là pour ça : nous écouter parler quand c'est indispensable ;)

l'homme au bois dormant a dit…

merci pour la dédicace. Vraiment. Je me suis promis de m'y rendre dès que j'aurai un moment. Et puis tiens j'y serais bien allé avec toi, depuis le temps qu'on se le dit. Quoiqu'une première rencontre dans un cimetière... Enfin.
Ravi que cette fin d'été te trouve si pimpante. Bises.
(Ah et puis depuis quelques jours je réecoute l'album Osez Joséphine que je n'avais pas écouté depuis longtemps. C'est parfait, absolument parfait !)

Sylvie a dit…

Oui temps et c'est ça qui est bien.
Oui Nicolas, on a tous un bout de notre coeur à la Comète maintenant.
Hypos : bien sûr, au delà de la virtualité.
L'homme : C'est marrant j'ai mis cette note sur ce blog alors qu'elle aurait pu aussi bien aller sur l'autre... mais finalement pour parler de Bashung et de l'amitié, j'ai préféré ici. La prochaine fois que je viens à Paris, promis juré craché, je te contacte.

Cycee a dit…

Moi aussi, j'étais bien. Merci pour cette belle après-midi.

Et j'ai enfin l'adresse de ton blog secret ! ;)

Bises
CC

Marcus a dit…

Alors tu viens sur mes terres en catiminie ?
Tu aurais du me le dire, je t'aurais emmené faire un tour à Sarkoland (l'île de Ré) une terre de mission pour une socialiste. :o)
Penses-y pour la prochaîne fois.

Trublyonne a dit…

CC : la soirée en tête à tête à trois avec Nicolas n'était pas mal non plus !
Marcus : je n'étais pas à la Rochelle mais à Paris et si j'étais venue je t'aurais fait signe, je n'imagine même pas passer par là sans venir te faire la bise.

cathiminie a dit…

Marcus...elle est même pas venue en cathiminie alors!!!!
Trub: j'ai toujours aimé me promener au Père Lachaise...il est immuable ce cimetière mais c'est moi qui ne le suis pas et selon les saisons et les personnes avec qui je m'y promène il change d'aspect ...très vivant en fait ce lieu!

Trublyonne a dit…

Voilà Cath... je me rappelle d'une crise de rire avec Heure Bleue et ma mère sur la tombe de Victor Noir. C'est drôle, les morts ne paraissent pas morts là bas.

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